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Proposée de série ou presque sur la quasi-totalité des camping-cars neufs, la climatisation cabine est devenue un équipement indispensable pour beaucoup d’entre nous. Elle demande toutefois que l’on lui porte une attention particulière. Principe de fonctionnement, conseils de bonne utilisation et d’entretien…, zoom sur cet élément de confort et de sécurité dont on ne saurait plus se passer.

Article mis à jour le 16/05/2020 – Hiver comme été, la climatisation se révèle un véritable allié sur la route. En vous permettant de voyager dans les meilleures conditions de confort, elle diminue sensiblement les risques d’accident. Lorsqu’il fait chaud, elle rafraichit l’habitacle et, lorsque l’air est humide, elle l’assèche et permet ainsi un désembuage rapide de toutes les surfaces vitrées. Rien de magique dans tout cela, mais un complexe système d’échange entre l’air ambiant et un gaz réfrigérant, identique à celui de votre réfrigérateur. Petite explication la plus simple possible…

COMMENT ÇA MARCHE ?

  • Grâce à un compresseur, le gaz est comprimé à haute pression et monte en température.
  • Il poursuit sa route dans un condenseur qui a pour rôle de commencer à abaisser sa température, tout en le faisant passer à l’état liquide, toujours sous haute pression.
  • Ensuite, un déshydrateur nettoie le gaz de ses impuretés et l’assèche totalement pour éviter la formation de glace dans la suite du circuit.
  • Il arrive alors au détendeur, lequel fait chuter sa pression, et donc sa température.
  • Le gaz est dirigé vers un évaporateur, tout comme l’air extérieur. Là, l’air extérieur se refroidit au contact du gaz liquide, quand le gaz liquide repasse, lui, à l’état gazeux au contact de la chaleur de l’air extérieur.
  • Asséché suite à un phénomène de condensation, l’air refroidi n’a plus qu’à être soufflé dans l’habitacle, tandis que le gaz repassé à l’état liquide peut recommencer sa boucle.

Fiat Ducato

CLIM MANUELLE OU CLIM AUTOMATIQUE ?

La très grande majorité des camping-cars est équipée d’une climatisation manuelle. Celle-ci se résume à deux boutons de commande : le premier pour augmenter ou réduire la puissance de ventilation, le second pour régler la température de l’air ventilé. Ce dernier réglage est de type « plus froid »/ « moins froid », sans indication de degré. La température de l’air ventilé reste fixe. Il peut donc être nécessaire d’intervenir sur cette commande durant le trajet pour l’affiner en fonction des conditions climatiques extérieures (lorsque l’on passe d’une route ensoleillée à une route ombragée ou si l’on se trouve arrêté longuement en pleine chaleur).

Dans le cas d’une clim automatique, on choisit la température souhaitée dans l’habitacle au demi-degré près et l’ensemble des paramètres et fonctions est contrôlé intelligemment par le système de climatisation. Température de l’air ventilé, répartition selon les aérateurs, puissance de ventilation…, vous n’avez plus à vous occuper de rien. Le niveau de confort est maintenu en permanence. Les interventions manuelles restent toutefois possibles si vous le souhaitez.

BIEN UTILISER SA CLIMATISATION

Pour tirer le meilleur parti d’un équipement, encore faut-il apprendre à s’en servir dans les règles. La climatisation ne fait pas exception. Si la tentation est grande de la pousser à son maximum lorsque l’on prend la route dans une voiture surchauffée, sachez qu’une telle pratique n’est pas recommandée. Outre la surconsommation qui en résulterait, ce n’est pas ainsi que vous serez le plus efficace.

Il est en effet préférable de commencer par ouvrir grand les fenêtres et rouler ainsi quelques minutes. L’air le plus chaud sera chassé de l’habitacle et la clim pourra faire son office plus rapidement (après avoir refermé les fenêtres, bien entendu).

N’hésitez pas, alors, à utiliser la fonction recyclage d’air pendant quelques instants. Sans apport d’air extérieur, l’abaissement de la température s’en trouvera encore accéléré.

De manière générale, il est conseillé de limiter l’écart de température entre l’intérieur et l’extérieur de l’habitacle à 5° C, sans descendre en dessous de 21° C. Vous éviterez ainsi les chocs thermiques qui peuvent être à l’origine de quelques désagréments (maux de tête ou de gorge, notamment).
En respectant ces quelques conseils, non seulement vous gagnerez en confort, mais en plus vous limiterez votre surconsommation de carburant. Car c’est bien le moteur de votre voiture qui entraîne le compresseur de votre climatisation, générant une hausse de la consommation de 10 à 35 % selon que vous rouliez sur route ou en ville. Voilà qui justifie bien un peu d’autodiscipline, n’est-ce pas ? Ainsi qu’un entretien régulier, qui évitera de solliciter le circuit plus que nécessaire, autre source de surconsommation.

QUEL ENTRETIEN POUR MA CLIMATISATION ?

Mal utilisée (mais vous avez désormais toutes les cartes en main) ou mal entretenue, votre climatisation peut connaître des défaillances. Une mauvaise surprise dont on se passera bien, surtout en période estivale. Un air pas assez froid, une température qui se régule mal, un dégivrage moins rapide, voire de mauvaises odeurs sont autant de signes que vous avez trop tardé à réagir.

Pour ne pas en arriver là, veillez à la faire fonctionner toute l’année, même en hiver, à raison de quelques minutes tous les 15 jours. En plus d’éviter au système de se gripper, cela lubrifiera les joints d’étanchéité, limitant ainsi l’évaporation du gaz.

Pour le reste, il est nécessaire de s’adresser à un professionnel. Si vous faites vôtre la maxime « Mieux vaut prévenir que guérir », optez pour une révision annuelle avec contrôle d’efficacité et vérification du niveau de gaz, généralement proposée autour de 20 €. Pour garder un air sain, changez le filtre d’habitacle et faites un traitement anti-bactérien une fois par an également. Enfin, une recharge du circuit est conseillée tous les deux ans. Comptez autour de 80 € pour cette seule opération, ou entre 120 et 150 € pour une révision complète.

Attention, le gaz contenu dans votre circuit de climatisation étant très polluant, seuls les professionnels agréés sont autorisés à réaliser ce type d’intervention. Si le concessionnaire qui entretient votre camping-car ne le propose pas, vous pouvez vous tourner vers un centre auto parmi lesquels Midas, Feu Vert, Norauto ou encore Euromaster.

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