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Mieux vaut prévenir que guérir. C’est le mot d’ordre répété à l’envi par l’ensemble des constructeurs et concessionnaires de camping car qui connaissent trop bien les dégâts provoqués par l’eau dans les parois ou le plancher d’un camping car. C’est d’ailleurs pour agir sans tarder – et limiter ainsi les frais de remise en état- que les fabricants ont mis en place, dès les années 90, une garantie étanchéité. Quand apparaissent les premiers symptômes (auréole et odeur suspecte), il est souvent trop tard pour agir. A ce stade, seul un traitement lourd et coûteux – remplacement de la partie endommagée- est possible.

  • Des origines diverses

Les risques sont-ils réels ? Même si aucun fabricant ne le reconnaît ouvertement, tous connaissent ce type de mésaventure, dû parfois à des malfaçons, à de petits accidents mal réparés et plus certainement à l’assaut du temps, aux fortes variations de températures qui dégradent les joints, sans oublier les vibrations, torsions et autres contraintes mécaniques auxquelles sont soumis nos camping-cars tout au long de leur parcours. La structure est mise à rude épreuve.

N’alllez pas croire que les infiltrations se concentrent sur le toit, autour des lanterneaux et des points de fixation des accessoires : panneaux solaires, antenne… Evidemment, toutes les parties hautes font l’objet d’une attention toute particulière, mais les concessionnaires scrupuleux qui réalisent les contrôles dans les règles de l’art vérifient l’ensemble du camping-car en s’attardant aussi sous le plancher, les passages de roue. Car, sous l’effet de la vitesse, les eaux de ruissellement sur la carrosserie suivent des chemins insoupçonnés et remontent dans des zones que l’on pensait parfaitement à l’abri. Ce fut notamment le cas avec le troisième feu stop où l’eau infiltrait par le dessous, avant que les constructeurs ne prennent les mesures adéquates.

  • Des factures très disparates

«Lors de l’examen de la carrosserie, iI ne faut rien laisser au hasard. Les camping-cars sont auscultés à la loupe, de haut en bas. C’est la raison pour laquelle un contrôle d’étanchéité réalisé dans les règles de l’art demande à mon avis environ deux heures de temps » précise Laurent Schirm, le patron de la concession Laurent Camping-car (67-Strasbourg). De plus en plus, les constructeurs de camping-cars définissent la marche à suivre et les points de contrôle obligatoires. C’est une manière d’éviter les vérifications trop fantaisistes, faites parfois à la va-vite. Certains poussent les recommandations, à l’image d’Hymer et de Dethleffs, jusqu’à exiger l’application d’un produit sous le plancher, à la jonction entre les panneaux. Ce traitement renforce l’étanchéité. En fonction des exigences, du temps passé mais aussi des concessionnaires et du taux horaire, les prix varient du simple au triple… de 70 à 200 €. Précisons aussi que le passage chez le concessionnaire est aussi l’occasion de faire une petite visite technique, de s’assurer du bon fonctionnement des appareils.

Pour mener à bien leur investigation, les concessionnaires utilisent de plus en plus un hygromètre, un appareil grâce auquel ils contrôlent le taux d’humidité dans les panneaux, de la même manière que le ferait un artisan à la suite d’un dégât des eaux dans un appartement. Le procédé est le même. Faut-il préciser, qu’en fonction du matériau de recouvrement de la paroi intérieure, contreplaqué ou aluminium, la prise de mesure n’est pas aussi facile et probante ? La vérification sur l’aluminium, ou même sur un revêtement de type moquette au plafond, se révèle délicate. Elle demande donc une attention démultipliée et une vraie expertise.

Au motif d’échapper au paiement des visites périodiques, certains camping-caristes s’équipent d’un hygromètre, réalisent eux-mêmes l’examen et s’en gargarisent ensuite sur les forums. Évidemment, n’attendez pas qu’ils reconnaissent leur erreur en cas d’infiltrations ultérieures qu’ils n’auraient pas su déceler !!! Très clairement, sur un camping-car neuf, le pari nous paraît trop risqué, car tout problème se paie comptant… Qui plus est, on ne peut se prévaloir de la réalisation des contrôles périodes lors de la revente du camping-car.

  • Une prise en charge des réparations

Une couverture limitée dans le temps. La garantie étanchéité n’est pas éternelle et s’applique uniquement pendant une période définie par le constructeur, de 3 à 10 ans, à partir de la date d’acquisition du camping-car. Aucune extension de garantie n’est possible. Rien n’empêche de poursuivre les visites au-delà de la durée de garantie, notamment dans une perspective de revente du camping-car sur le marché de l’occasion. C’est un gage de sérieux qui sera apprécié par le futur acheteur.

Durée de garantie selon les principaux constructeurs de camping car :

  • Adria : 5 ans
  • Carthago : 10 ans
  • Chausson / Challenger : 5 ans
  • Ci/Roller Team : 6 ans
  • Dethleffs : 6 ans
  • Fleurette : 3 ans (sans contrôle annuel)
  • Hymer : 6 ans
  • Pilote : 5 ans
  • Rapido : 3 ans
  • Des visites annuelles

Durant la période de garantie, le propriétaire se soumet à l’obligation d’une visite annuelle, quand bien même le camping-car serait resté à l’abri dans un garage, sans rouler. C’est la règle commune. Seul Fleurette s’en démarque en n’exigeant aucun contrôle durant les trois premières années de garantie du camping-car. Il est clair que si un client manque un rendez-vous de quelques mois, cela reste sans conséquence. En revanche, s’il échappe au contrôle un an, il ne pourra se prévaloir de la garantie en cas d’infiltration. Le carnet d’entretien, tamponné lors de chaque contrôle, faisant foi. Le constructeur suit également le parcours du camping-car au travers d’un coupon de visite que lui transmet le concessionnaire. La procédure est parfaitement rodée.

  • Des contrôles effectués au sein du réseau

Certains constructeurs précisent dans le carnet d’entretien que la garantie ne s’applique pas lorsque la défectuosité à l’origine de l’infiltration est due à une modification non autorisée de la cellule ou à une intervention réalisée par un concessionnaire n’appartenant pas au réseau. D’autres se montrent moins restrictifs. Ils précisent seulement que les réparations ou modifications de la cellule doivent toujours se faire dans les règles de l’art, c’est-à-dire dans le respect des consignes du fabricant. Quoi qu’il en soit, vérifiez toujours le carnet d’entretien et les limites de la garantie avant d’effectuer la pose d’un accessoire.

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