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Les batteries de nos véhicules, et plus particulièrement celle de démarrage, sont soumises à rudes épreuves durant l’hiver. Leur capacité dégringole au rythme des températures ; comptez un tiers de puissance en moins en-dessous de 0° C…  Avant un long voyage ou un séjour à la montagne, prenez donc le temps d’en vérifier le bon fonctionnement. Les petits dysfonctionnements constatés durant l’été hypothèquent gravement les chances de survie de votre batterie, quand la bise sera venue…

Auto-décharge

« Dans un véhicule, une batterie inactive perd en moyenne 0,1 V d’énergie par mois », explique CTEK, équipementier spécialisé dans l’entretien des batteries-moteur. Et si le véhicule garé est équipé de nombreuses technologies fonctionnant en permanence (système d’alarme, ordinateur de bord, verrouillage à distance, fonction “Stop & start”, etc.), la batterie se décharge encore plus vite.

De courts trajets réguliers, en particulier dans les zones urbaines, épuisent également la batterie car il faut de 300 à 400A lors du démarrage. Sur les petits trajets, l’alternateur n’aura pas le temps ou la capacité de remplacer cette charge. Signe annonciateur d’une batterie qui se décharge ? Le véhicule désactive progressivement les fonctions “non essentielles” comme le Stop & Start. « Il faut rouler en moyenne 20 minutes  pour que la batterie retrouve sa capacité d’avant le départ », nous précise Gilles Pflumio, commercial spécialisé au sein de la Maison de la batterie.

Conseil n°1 : vérifier la tension

Même une petite baisse de charge peut compromettre la santé de votre batterie. Une batterie de voiture, van/fourgon ou camping-car est complètement chargée à 12,72V. En dessous de 12,35 V, des cristaux de sulfate peuvent s’accumuler, dégradant la batterie et réduisant sa capacité. La batterie sera déchargée autour de 12V et devient souvent irrécupérable en-dessous de 11,5V. Pour mesurer l’intensité, la tension et la résistance électrique de votre batterie moteur, vous pouvez utiliser un multimètre. Un testeur de batterie 12V, à brancher sur la prise allume-cigare, avec le contact allumé, permet également de connaître la tension de votre batterie. Démonstrations en vidéo ici et .

Conseil n°2 : charger la batterie moteur régulièrement

Avec l’apparition des alternateurs intelligents, la charge des batteries moteur est limitée en général autour de 80 % de leur capacité. Pour la porter à 100 %, il sera nécessaire d’avoir un chargeur de batterie. « Charger la batterie de son véhicule à fond au moins une fois par mois prolonge sa durée de vie jusqu’à trois fois », met en avant CTEK. « Si on laisse son camping-car à l’arrêt, il est nécessaire de recharger sa batterie moteur au moins une fois par mois à l’aide d’un chargeur, appuie aussi Gilles Pflumio de la Maison de la batterie. On déconseille par ailleurs de déconnecter les batteries moteur/cellule car, avec l’électronique et les calculateurs présents dans les véhicules, on se retrouve ensuite souvent avec des dysfonctionnements », met-il en garde.

Comment choisir son chargeur de batterie ?

Pour se faciliter la tâche, les professionnels recommandent d’opter pour un chargeur automatique. C’est à dire un appareil intelligent, capable de s’adapter à votre type de batterie (plomb ou lithium), de détecter son voltage et de fournir un niveau de charge optimale. Une fois la batterie chargée, il se mettra automatiquement en veille avec un courant très faible afin d’éviter tout risque de surcharge.

« Pour savoir si un chargeur est adapté à votre véhicule, il faut vérifier au préalable deux points de compatibilité : la capacité de charge (Ah) et l’intensité maximum (A) », indique Norauto. Pour le premier point, il vous suffit de consulter votre manuel constructeur ou l’étiquette de votre batterie. Il faut toujours choisir un chargeur acceptant une capacité de charge au moins égale à celle de votre batterie. Pour le second point, c’est-à-dire déterminer l’intensité la plus adaptée à votre batterie, nous vous conseillons de prendre 1/10ème de la capacité de la batterie à charger ». Autrement dit, pour une batterie d’une capacité de 100 Ah, il est recommandé de choisir un chargeur proposant une intensité moyenne de 10 A. Notez que certains chargeurs possèdent, enfin, des fonctions d’adaptation aux températures extérieures ou de testeur d’alternateur.

Conseil n°3 : se munir d’un booster

Vous avez zappé les deux conseils précédents et vous vous retrouvez avec la batterie de démarrage à plat ? Il reste une solution de dernier recours avec le booster de batterie. Disposant le plus souvent d’une batterie intégrée au lithium, cet appareil est capable de délivrer une grande puissance dans un court laps de temps et ainsi, de démarrer votre moteur de manière autonome. Plus besoin ainsi de chercher un automobiliste ou camping-cariste pour se connecter à son véhicule via des pinces crocodiles.

Pour choisir son booster, on pensera à vérifier qu’il est bien compatible avec le type de batterie de démarrage du véhicule (liquide, AGM, gel…) et que les deux équipements ont une tension identique. « Un booster avec une réserve d’énergie d’au moins 20 000 mAh (soit 20 Ah), permet une utilisation confortable pour démarrer plusieurs fois un véhicule et/ou recharger des appareils par USB », précise  Norauto. Au-delà de la fonction de démarreur, certains modèles de booster proposent en effet une fonction banque d’énergie, permettant de  recharger de petits appareils électroniques comme des téléphones et tablettes. Certains sont également équipés d’un éclairage LED ou même, d’un compresseur d’appoint pour gonfler les pneus !

Voir quelques exemples de booster sans batterie ici ou , commercialisés à partir d’une centaine d’euros.

« Attention toutefois avec les booster classiques, prévient Gilles Pflumio, de la Maison de la batterie. Les gens oublient souvent d’entretenir la batterie qui y est intégré. C’est pourquoi nous recommandons plutôt  les booster sans batterie. Ce sont des appareils légers et compacts, munis de super condensateurs et qui restent opérationnels même après des années de stockage. Ces super condensateurs recyclent en fait la tension résiduelle de la batterie pour la décupler au moment opportun. En restant connectés à la batterie deux minutes environ, ils sont capables de restituer 800A de puissance pour démarrer le véhicule ».  Ces démarreurs sans batterie peuvent aussi se recharger sur prise allume-cigare ou USB. Par rapport aux booster avec batterie, ce type de démarreur offre une durée de vie plus longue (10 000 utilisations possibles) et se montre insensibles aux températures climatiques extrêmes (de – 40°C à +65°C).

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