Annonces

Le camping-car, c’est le moyen de partir sans préparation ni formalité préalable, presque le nez au vent. Si cette perspective vous séduit, prenez la précaution de lire les dix conseils utiles qui suivent pour bien acheter votre premier camping car. Ils vous guideront vos réflexions et vos démarches jusqu’au terme de votre projet d’achat.

1. Délimitez vos besoins

Oubliez un instant les catalogues de constructeurs de camping-car et prenez le temps de vous poser les bonnes questions, tranquillement. Un camping-car d’accord, mais pour faire quoi ? Pour voyager en famille, ou à deux ? Toute l’année ou seulement à la belle saison ?

Les réponses vous permettront de définir vos besoins et d’orienter vos recherches dans un sens ou dans un autre. C’est une étape essentielle sans laquelle vous serez vite perdu devant les innombrables propositions, toutes plus belles les unes que les autres. Classez vos priorités (confort, gabarit, autonomie, motorisation) en fonction de vos aspirations, mais aussi des contingences. Par exemple, n’oubliez pas de répondre à la question du stationnement : où vais-je garer le camping-car ?

2. Fourgon, capucine, profilé, intégral…

Si auparavant, le bilan des avantages et les inconvénients des familles de camping-cars était relativement aisé, il en va tout différemment aujourd’hui avec le formidable mélange des genres auquel on assiste. Les nouveaux profilés camping-car « hybrides », avec lit de pavillon escamotable au-dessus du salon, peuvent recevoir jusqu’à six couchages, soit autant qu’une capucine, la catégorie reine longtemps privilégiée par les familles. Les intégraux ne sont pas en reste et les fourgons aménagés s’allongent pour recevoir un lit central… Comment s’y retrouver dans cette salade niçoise ? Pas facile. On peut néanmoins définir des caractéristiques intangibles liées à la fabrication :

  • Fourgons ou vans :

Tôlés, discrets, de largeurs réduites et constantes (2,05 m), manœuvrables et abordables. Aménagements sur-mesure ou standardisés. A privilégier à deux. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter notre site internet spécialisé sur le fourgon aménagé

  • Camping-car Capucine :

Facilement identifiables avec leur « bulle » au-dessus de la cabine.
Leur profil assez peu dynamique les pénalise aujourd’hui, d’où une baisse sensible des ventes au profit des profilés et intégraux « familiaux ». Par contre, le volume offert par le couchage en alcôve, c’est-à-dire au-dessus de la cabine, est irremplaçable. Il est le refuge des enfants et un espace de rangements apprécié dans la journée. Les modèles à sept couchages sont de loin les plus recherchés.

  • Camping-car Profilé :

Développés en réponse aux critiques formulées à l’encontre des capucines, les camping-cars profilés affichent un profil plus aérodynamique. On doit aujourd’hui distinguer deux familles de profilés, ceux avec lit de pavillon escamotable au-dessus du salon et ceux qui en sont dépourvus. Aux premiers, l’avantage de la modularité (deux places nuit de plus, c’est toujours un avantage), au second le prix (une condition pas toujours vérifiée néanmoins) et une plus grande luminosité zénithale car le lit de pavillon ne masque pas le lanterneau.

  • Camping-car Intégral :

De largeurs constantes, contrairement à un profilé ou une capucine où « la cellule est rapportée ». Sur un camping-car intégral, comme son nom l’indique, le carrossage complet d’un châssis nu intègre le poste de pilotage, d’où l’impossibilité matérielle d’identifier la marque du porteur, sauf cas exceptionnel où le blason est conservé sur la calandre (l’étoile Mercedes par exemple). Styles étudiés, lignes accrocheuses, les intégraux ne manquent pas d’allure et assurent des espaces à vivre inégalés. La cabine accueille un lit de pavillon escamotable. Prévoir un budget conséquent, au-delà des 50.000 € en neuf.

3. Gardez la tête froide…

Malgré les sollicitations, les offres commerciales et les ristournes de dernière minute, gardez la tête froide. Prenez le temps de bien étudier le marché, de comparer les propositions, au moyen par exemple d’un tableau récapitulatif, sans omettre des points importants comme la charge utile, le nombre de places carte grise, etc. Le coup de cœur est une chose, l’usage du véhicule en est une autre.

4. Louez pour commencer

Le plus sûr moyen de ne pas se tromper, c’est encore d’essayer la location d’un camping-car. N’hésitez pas à louer une semaine ou deux de façon à bien peser les avantages et les inconvénients de la formule. La pratique ne nécessite pas d’aptitudes particulières mais un goût prononcé pour l’aventure et la liberté.

Certains concessionnaires l’ont bien compris et intègrent une semaine de location dans leur offre. De cette manière, les clients se familiarisent avec le camping car, en même temps qu’ils testent un aménagement.

Et pourquoi ne pas doubler la location d’un voyage accompagné à l’étranger, en compagnie d’autres camping-caristes. Les propositions ne manquent pas (Thellier Voyages, Orcada, Destinéa voyages, etc). C’est un moyen de lier connaissance et d’apprendre les us et les coutumes de cette sympathique « tribu ». On ne s’improvise pas camping-cariste, mais on le devient au fil des expériences.

5. Achetez près de chez vous

Le conseil est réellement pertinent si vous achetez sur une foire ou un salon, où vous pouvez contracter avec un vendeur rattaché à une concession éloignée de chez vous. Le client du Nord, livré dans le Sud, ce n’est pas une hypothèse d’école…

Évidemment, pour l’entretien, on peut toujours se tourner vers un distributeur plus proche, mais n’attendez pas qu’il vous accueille dans les meilleures conditions dans la mesure où il n’aura pas réalisé la vente. Soulignons toutefois le travail des groupements de concessionnaires pour la vente de camping car neuf qui œuvrent pour assurer un service égal et de qualité sur l’ensemble du territoire.

Conseil utile : Si vous achetez chez un concessionnaire de camping car, prenez le temps de vérifier s’il possède un véritable atelier, digne de ce nom, capable d’assurer le service après vente dans les meilleures conditions. Imaginez qu’aujourd’hui certaines concessions possèdent des équipements professionnels (pont de 9 tonnes, cabine de peinture) et affectent plus de la moitié de leur personnel à l’entretien, la préparation et la réparation des camping-cars.

6. Payez le bon prix

Les prix sont libres et indiqués à titre indicatif par les constructeurs. En conséquence, d’un concessionnaire à l’autre, distribuant la même marque, on peut trouver des écarts significatifs. Attention aussi à bien comparer les mêmes véhicules, sur les mêmes motorisations et équipement équivalent. À la faveur d’opérations commerciales, sur les foires et salons, les vendeurs ajoutent parfois certains accessoires et montent des options à prix sacrifiés. Vérifiez tous les détails sur le bon de commande. Il engage les deux parties. Bien se faire préciser si le prix comprend les frais de transport entre l’usine et la concession.

7. Ne négligez pas le service après vente (SAV)

C’est une question essentielle, mais à laquelle il est difficile de répondre car il n’existe pas de classement irréprochable des meilleurs (et des moins bons) SAV. Disons simplement que les grandes marques se sont beaucoup structuré pour répondre efficacement aux demandes relayées par les concessionnaires. Un distributeur défaillant, qui tarde à passer la commande, ou se trompe de référence, explique parfois certains retards d’acheminement qui rejaillissent sur la marque. C’est une mécanique complexe.

8. Prévoyez un apport de 20 %

Acheter à crédit est plus intéressant que de payer comptant, à condition de ne pas s’engager sur un crédit total et une période trop longue. En acheteur averti, vous devrez toujours garder à l’esprit que le véhicule payé se déprécie vite les premières années, donc que sa valeur vénale (marchande) diminue, tandis que la charge financière est encore élevée.

Dans ces conditions, prévoyez un apport d’au moins 20% qui réduira le coût du crédit, sans trop puiser dans votre épargne.

La souscription d’un crédit est assortie de garanties intéressantes, comme la protection en cas d’invalidité, de décès ou encore une extension de garantie sur toute la durée du financement, sur le porteur et la cellule. On peut aussi moduler, sous condition, les échéances. Pensez-y !

9. Adaptez le crédit à vos impératifs budgétaires

Chaque crédit doit être calculer en fonction de vos obligations budgétaires, de votre style de vie et de votre projet. Malgré tout, le camping-car n’est pas un rêve inaccessible. Ceux qui aiment voyager en toute indépendance auront compris qu’il fallait mieux investir dans un camping-car plutôt que de payer des nuits d’hôtel à 100 €. La dernière étude Cetelem rapportait que l’usage moyen d’un camping-car était de 80 nuits par an… Faites le calcul.

10. Pensez à la revente

Sélectionnez un camping-car neuf dont la revente sera facilitée par son aménagement dans l’air du temps (lit central, lit transversal, etc) – voir les prix camping car – . Inutile d’aller chercher un mouton à cinq pattes ! Sur le marché de l’occasion, la prime sera aussi toujours donnée aux grandes marques réputées plus fiables et bénéficiant d’un réseau de distributeurs étendu. Les petites fabrications haut de gamme (de type 3C Cartier/Brisebras) tiennent bien la cote, mais à condition de n’être pas trop typées. Les prix restent soutenus, en raison du faible volume de pièces produites et du faible renouvellement. Les ventes échappent aux canaux traditionnels comme les petites annonces occasions camping car ou les concessionnaires. Le bouche-à-oreille est souvent suffisant.

Lien utile > Bien choisir son camping-car

Ailleurs sur le web