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Spécialiste des véhicules d’expédition, la marque autrichienne Action Mobil développe depuis trois décennies des toits relevables uniques en leur genre. Construit en dur, s’emboîtant sur la cellule comme un couvercle sur une boite, ce type de toit libère en position haute une chambre en mezzanine. Ce faisant, ce type de construction favorise la compacité du véhicule. Des premiers modèles aux plus récents, Campingcarlesite.com vous invite  – images d’archives à l’appui – à découvrir l’histoire de cette technologie haut de gamme et de ses évolutions.

En 1984, cinq ans après sa création, la firme autrichienne dévoile sous l’appellation Ksar HD un prototype de cellule à toit relevable greffée à un camion militaire Pinzgauer 6×6, du fabricant Steyr-Puch. « C’est le premier camping-car à toit pop up sur le marché européen, revendique la marque. L’idée était alors de créer une cellule de faible hauteur avec un centre de gravité très bas pour l’utilisation off-road », resitue-t-elle.

Dans le sillage de ce modèle, d’autres sur base 4×4 ou 6×6 suivront. Dès le début, la technologie d’élévation du toit fonctionne à l’aide d’un puissant système industriel synchronisé de vérins hydrauliques. Quant aux parois, elles sont conçues, comme la cellule, en panneaux sandwich revêtus de polyester. Un gage d’isolation supérieure par rapport aux toits relevables en toile, qui équipaient déjà certains vans de l’époque.  Profitant de renforts structurels au plafond,  ce toit est par ailleurs capable de soutenir des charges lourdes (même une terrasse suspendue…).

Dogon et Outback : les premières séries sur MAN

Mais alors que la production des châssis Pinzgauer est interrompue, Action Mobil se met en quête d’un nouveau partenaire et s’associe avec MAN. De cette union naît, en 1987, la série Dogon. Si Action Mobil tire bénéfice de la fiabilité des châssis MAN et de leur réputation, l’industriel allemand, lui, utilise ce partenariat pour se départir de son image encore très utilitaire. Une campagne d’affiches publicitaires voit le jour pour promouvoir les véhicules tout terrain dédiés aux voyages. « Ensemble, nous sommes plus forts », se promettent les deux constructeurs.

La série Dogon 1 fut la première gamme de camping-cars Action Mobil sur MAN.

En 1994, la série Outback inaugure des cellules à toit relevables sur des bases de camion MAN Kat 4×4, 6×6 voire 8×8. Des monstres des routes et des dunes, d’ailleurs souvent utilisés comme véhicules d’assistance sur les rallyes en Afrique.

Sur base MAN Kat 8×8, l’Action Mobil Outback IV profite d’une gigantesque cellule de 8m de long.

Toit plus haut et cellule plus courte

Alors que les cabines de camion deviennent de plus en plus hautes, Action Mobil se décide en 1997 à lancer un nouveau système de toit, capable de s’élever encore davantage. Présenté en avant-première sur la série L-2000, ce toit libère une mezzanine où vient se nicher la chambre à coucher (80 cm de hauteur sous plafond minimum). On y accède par un escalier en colimaçon.

Autre avantage de cette solution : la chambre étant installée dans la hauteur, le constructeur se voit ainsi en mesure de proposer des cellules plus courtes. « Entre 5m et 6m en général, alors qu’une cellule sans toit relevable dépassera facilement les 7 m de long», indique Olivier Lecourt, ambassadeur d’Action Mobil en France et dans tous les pays francophones. Le gain n’est donc pas anodin.  « En position basse, le toit a aussi l’avantage de protéger les fenêtres qu’il recouvre », ajoute Olivier Lecourt. Dans le cadre d’une utilisation off-road, sur des pistes bordées de branchages par exemple, on en mesurera rapidement l’intérêt.

On note toutefois que, d’une hauteur minimale d’environ 4 mètres (hors accessoires), ces modèles à toit relevable sont plus haut de 20cm que les mêmes modèles sans toit.

Deux variantes de toit

Le nouvel Outback 5100 à toit saillant (2021), sur châssis Mercedes Zetros, face à l’Atacama 5000 HD à toit affleurant (2017), sur base Mercedes Arocs.

Au cours de la dernière décennie, Action Mobil a encore perfectionné sa technologie de toit pour que la partie haute de la cellule puisse se mettre à niveau de la partie basse. Autrement dit, lorsque le toit est au plus bas, les parois mobiles sont affleurantes aux parois fixes. Les lignes du véhicule y gagnent en fluidité. En revanche, les parois ayant dû être amincies au niveau de l’emboitement des deux caisses, les performances isolantes de ce type de toit sont réduites par rapport à un toit relevable en saillie.

« Ce type de toit  se révèle 30% plus cher, précise aussi Olivier Lecourt. Comptez aux alentours de 70 000€ pour un toit à recouvrement en saillie et 100 000€ pour un toit à recouvrement affleurant. » Ce prix peut effrayer, mais s’adresse à des clientèles souhaitant investir dans un véhicule d’expédition à la fois haut de gamme et relativement compact. En fonction du degré d’options retenues, les prix des cellules aménagées sur mesure par Action Mobil sont généralement compris dans une fourchette allant de 250 000€ à plus de 500 000€ (hors châssis).

🔎 Zoom sur l’Atacama 5000 HD

Greffé au Mercedes Arocs 4×4, l’Atacama 5000 HD est l’un des plus compacts véhicules à toit relevable d’Action Mobil. Dépassant les 15T de PTAC, il mesure 7,62m de long pour 3,99m de haut. La cabine seule se déploie sur 5 mètres de long. Conçu pour des voyages en toute autonomie, il intègre un jeu de batteries lithium (540Ah) et des panneaux solaires (1100W).

Plus d’infos sur ce modèle ➡ actionmobil.com

 

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